Parmi les logements loués meublés, 19% le sont en province, 26% en région parisienne et 60% des petits logements sont proposés aménagés.
Un intérêt justifié car ce mode de location offre une grande souplesse de gestion et une meilleure rentabilité. Le contrat de bail peut en effet être rédigé librement (article 1708 du Code civil) et la durée du bail est d’un an ramenée à neuf mois pour les étudiants, renouvelable par tacite reconduction. Les conditions pour se libérer du contrat sont aussi moins contraignantes : le préavis pour le locataire est d’un mois et de trois mois pour le propriétaire qui souhaite reprendre son studio pour le vendre, l’habiter ou pour motifs légitimes et sérieux comme le non-paiement des loyers ou la dégradation du logement.
La location meublée est aussi plus avantageuse financièrement. Les loyers pratiqués sont plus élevés que ceux demandés pour la location vide. «Si l’on ramène le loyer au mètre carré, on constate que se loger dans une chambre, un studio ou un petit appartement coûte globalement 20% de plus, détaille l’observatoire LocService, et 33% de plus pour les deux , trois, quatre et cinq pièces tout équipés.» On comprend mieux l’intérêt des propriétaires pour cette formule de location. Une formule qui nécessite, il ne faut pas l’oublier, de renouveler entre chaque locataire tout ou partie de l’équipement et occasionne donc des frais supplémentaires.
Ce portrait idyllique devrait être prochainement brouillé par les nouvelles dispositions prévues par la loi Alur (accès au logement et pour un urbanisme rénové), en discussion finale en ce moment au Parlement. En effet, le texte prévoit de calquer quelques modalités de la location meublée sur celles de la location vide régie la loi du 6 juillet 1989.
Ces nouveautés ne concernent que les logements meublés qui constituent la résidence principale du locataire, hors location touristique. La rédaction du contrat, par exemple, devrait respecter un contrat type défini par décret en Conseil d’État, afin de mieux protéger les locataires contre des clauses extravagantes. Mais les propriétaires pourraient aussi y trouver leur compte en respectant un formalisme qui éviterait des rédactions imprécises et sources de conflit
Le texte ébauche aussi une définition du meublé : «Le logement meublé est un logement décent équipé d’un mobilier en nombre et qualités suffisant pour permettre au locataire d’y dormir, manger et vivre convenablement au regard des exigences de la vie courante.
Le projet de loi prévoit de limiter les conditions de reprise du logement.
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