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Le propriétaire peut-il fixer le loyer qu'il veut ?

Le propriétaire peut-il fixer le loyer qu'il veut ? | L'expertise immobilière | Scoop.it

En principe, le propriétaire fixe le loyer qu'il veut. Mais il existe des exceptions et plusieurs formes d'encadrement des loyers.

 "La fixation du loyer des logements mis en location est libre". L'article 7 de la loi 89-462 du 6 juillet 1989 est a priori clair. Mais cela ne signifie pas que le propriétaire fixe systématiquement le loyer qu'il veut. À ce principe, se greffent de nombreuses exceptions.

Première mise en location

Lorsque le logement est mis en location pour la première fois (ou qu'il n'a pas été mis en location depuis plus de 18 mois), le propriétaire fixe le loyer qu'il souhaite. Attention tout de même, si le logement loué mesure 14 mètres carrés ou moins, le propriétaire peut être soumis à la taxe annuelle sur les loyers élevés. En 2019, un bailleur qui perçoit un loyer mensuel au moins égal à 42,47 € par m2 pour un logement de petite surface, situé dans certaines grandes villes (en zone A bis ou A), est redevable de la taxe sur les micro-logements, précise le site service-public.fr.

Le montant de la taxe dépend d'un taux qui varie en fonction de l'écart entre le loyer pratiqué, hors charges, et le loyer de référence. Le taux applicable va de 10% à 40%. "Par exemple, pour un logement dont le loyer d'un montant mensuel est de 750 € et la surface habitable est de 14 m², on obtient 53,57 € le m². L'écart entre le loyer pratiqué et le loyer de référence s'élève à : (53,57 € - 42,47 €) / 42,47 € = 26,14 %. Le taux applicable est alors de 18 % puisqu'il se situe dans la tranche "supérieur ou égal à 15 % et inférieur à 30 %". Le propriétaire serait donc redevable d'une taxe qui s'élève à : (750 € x 12) x 18 % = 1620 €".

La révision annuelle des loyers

Une fois par an, le loyer peut être révisé, à condition que cette clause soit inscrite dans le contrat de bail. L'indice de référence des loyers (IRL) sert de base pour le calcul. Cet encadrement s'applique à tout le territoire dans toutes les communes de France. Il faut prendre le montant du loyer hors charge, la nouvelle valeur de l'indice de référence des loyers correspondant au trimestre de référence prévu dans le contrat et l'indice de référence des loyers du même trimestre de l'année précédente.

Concrètement, afin de calculer la hausse de loyer autorisée, il faut réaliser le calcul suivant : Loyer en cours x nouvel IRL du trimestre de référence du contrat/IRL du même trimestre de l'année précédente = nouveau loyer.

"Toute révision annuelle de loyer peut être opérée dans le délai d'un an suivant la date de révision du bail", rappelle le site service-public. "A défaut de manifester sa volonté d'appliquer la révision du loyer dans un délai d'un an suivant sa date de prise d'effet, le bailleur est réputé avoir renoncé au bénéfice de cette clause pour l'année écoulée", précise l'article 17-1 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989.

En cas de travaux

Le loyer peut être augmenté en cours de bail si des travaux d'amélioration ont été réalisés. Propriétaire et locataire décident ensemble de la majoration.

A la relocation ou au renouvellement du bail

Au renouvellement du bail, si le loyer est manifestement sous-évalué, le propriétaire peut proposer un loyer plus élevé. Le nouveau loyer proposé doit être calculé à partir des loyers pratiqués dans le voisinage pour des logements comparables. Le propriétaire doit fournir des preuves des loyers situés dans les environs pour des immeubles comparables.

Le propriétaire doit prévenir, 6 mois avant la fin du contrat, le locataire par lettre recommandée avec avis de réception, huissier ou remise en main propre avec récépissé. La proposition de réévaluation doit contenir le texte intégral de l'article 17-2-II de la loi de 1989 recopié et indiquer le montant du nouveau loyer proposé, ainsi que la liste des références ayant servi à le déterminer. En cas d'accord, l'augmentation du loyer se fera progressivement. En cas de refus, le locataire peut envoyer un courrier 4 mois avant ou ne pas répondre. L'absence de réponse vaut refus.

Cette obligation concerne toutes les communes situées en zone tendue. En tout, cela représente 28 agglomérations. La liste des communes est la même que celle fixée par le décret n° 2013-392 du 10 mai 2013 dans le cadre de la taxe sur les logements vacants. Dans les autres communes, une réévaluation à la hausse lors du renouvellement de bail est aussi possible en cas de loyer sous-évalué, avec des conditions allégées. L'article 17-2 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 précise ces conditions.

En zones tendues, lorsqu'il s'agit d'une relocation d'un logement (nouveau locataire ou vacance entre deux locations) qui a été loué au cours des 18 derniers mois, il existe également des limites à la réévaluation des loyers, comme nous l'expliquons ici.

Plafonnement des loyers

Le plafonnement des loyers a été réintroduit par la loi Elan votée fin 2018. Il est possible à titre expérimental pendant 5 ans pour toutes les villes qui en font la demande. C'est le cas à compter du 1er juillet 2019 à Paris, où un arrêté préfectoral fixe les loyers de référence. Pour en savoir plus, lisez notre dossier sur le sujet ici.

 

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La loi logement dans la dernière ligne droite

La loi logement dans la dernière ligne droite | L'expertise immobilière | Scoop.it

Ce mardi, une commission mixte paritaire va se réunir pour tenter d'adopter un texte définitif pour la loi Alur qui fixe notamment le principe de l'encadrement des loyers et la limitation des honoraires des agents immobiliers facturés aux locataires.


Sept députés et sept sénateurs ont rendez-vous ce mardi 11 février à 16h30 à l'Assemblée nationale. Parmi eux les socialises Daniel Goldberg et Audrey Linkenheld ou l'ex-ministre UMP du Logement, Benoît Apparu. Leur mission: siéger au sein d'une commission mixte paritaire pour adopter le texte définitif de la loi Alur présentée par la ministre du Logement, Cécile Duflot.


En effet, la loi a bien été votée en deuxième lecture par l'Assemblée nationale et le Sénat… mais pas dans la même version. Cette réunion est cruciale car le sort de ce texte peut se jouer à ce moment-là: si les parlementaires tombent d'accord au bout de quelques heures de discussion, ce texte pourra être promulgué avant les élections municipales qui se dérouleront fin mars. En revanche, si ce n'est pas le cas, il y aura une nouvelle lecture de ce texte dans les assemblées. Avec les deux échéances électorales (municipales en mars puis européennes en juin) l'adoption sera retardée de plusieurs mois au moins. Et personne ne sait quel serait le sort de cette loi en cas de remaniement ministériel.


Transfert de compétences


L'élément sur lequel les parlementaires doivent harmoniser les points de vue entre députés et sénateurs cet après-midi? Le PLUI (Plan local d'urbanisme intercommunal). Les députés sont d'accord avec Cécile Duflot: les permis de construire ne doivent plus être délivrés par les maires mais à un échelon plus large au niveau de l'agglomération qui regroupe plusieurs villes. Cela évitera que certains programmes immobiliers ne soient bloqués par des maires effrayés de mécontenter leurs électeurs qui redoutent les nuisances liées aux travaux. En revanche, les sénateurs ne veulent pas entendre parler de ce transfert de compétences. Une problématique qui concerne assez peu le grand public mais déterminante pour l'adoption définitive de cette loi Alur qui n'est pas anodine.


En effet, ce texte va modifier en profondeur les rapports des propriétaires et des locataires. D'abord, il introduira le principe de l'encadrement des loyers. Dans 28 agglomérations où il est difficile de louer un logement (Paris, Lyon, Annecy…), un observatoire des loyers permettra de fixer un loyer médian par type de bien (2-pièces, 4-pièces…) et quartier. À partir de ces données, le préfet fixera un loyer de référence que le propriétaire devra respecter. Ce dernier pourra louer son bien 20% plus cher uniquement si son appartement ou sa maison présente des caractéristiques exceptionnelles (balcon, grande hauteur sous plafond…).

De plus, une GUL (Garantie universelle des loyers) sera mise en place en 2016. Si le locataire ne paye pas son loyer, le propriétaire aura droit de toucher pendant 18 mois maximum une indemnité qui ne pourra pas dépasser chaque mois le montant du loyer de référence dans le quartier. Ces sommes seront payées par l'État. Toutefois, s'il ne veut pas de la GUL, le propriétaire pourra demander une caution à son locataire comme c'est le cas aujourd'hui.

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(Cliquez sur le titre pour lire la suite).


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Encadrement des frais d’agences immobilières : c'est la douche froide

Encadrement des frais d’agences immobilières : c'est la douche froide | L'expertise immobilière | Scoop.it

La semaine dernière, la Ministre du logement Cécile Duflot dévoilait à la presse les premières mesures de son projet de loi attendu à la fin du mois. Au programme : un plafonnement des frais d’agences immobilières et des tarifs des syndics. La profession grince des dents.

 

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Frais de notaire : les professionnels attaquent la loi Macron

Frais de notaire : les professionnels attaquent la loi Macron | L'expertise immobilière | Scoop.it

Depuis plusieurs mois, la profession multiplie les recours contre les mesures de la loi portée par l’ex-ministre de l’Economie. Le point.

 

La loi Macron a beau être entrée en vigueur, les notaires ne désarment pas. Il y a quelques semaines, la profession a fait savoir qu’elle contestait devant le Conseil d’Etat la mesure qui autorise leur liberté d’installation.

Pour rappel, cette réforme vise à fluidifier l’accès à la profession en mettant fin aux règles qui consistaient jusqu’à présent pour les jeunes notaires à devoir racheter ou à s’associer à des structures existantes pour pouvoir s’implanter.

Objectif : obtenir plus de 20% de notaires supplémentaires (1.650 exactement) sur les deux prochaines années, ce à quoi s’opposent donc les notaires.

 

Quelle que soit l’issue de ce combat juridique, les notaires comptent bien obtenir satisfaction sur un autre sujet tout aussi sensible : celui de leurs tarifs ! S’il a étrangement fait beaucoup moins de bruit, un autre recours devant le Conseil d’Etat, non suspensif, a été déposé le 28 avril dernier pour contester l’encadrement des honoraires mis en place par la loi Macron. Le texte prévoit, en effet, que les sommes perçues par les notaires ne puissent plus dépasser 10% de la valeur du bien immobilier (avec un minimum de 90 euros). La profession souhaiterait pouvoir rehausser ce taux, qui pénalise notamment les petits offices en milieu rural. Verdict en début d’année prochaine…

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Les conseillers de Matignon préconisent d’alourdir les taxes sur les revenus fonciers

Les conseillers de Matignon préconisent d’alourdir les taxes sur les revenus fonciers | L'expertise immobilière | Scoop.it

Le CAE préconise donc d’expérimenter l’encadrement des loyers prévu dans le projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) examiné au Sénat cette semaine, mais aussi, d’alourdir la taxation sur les revenus tirés du patrimoine bâti : « les économistes s’accordent pour considérer que, parmi tous les revenus du capital, les revenus fonciers devraient être les plus lourdement imposés : la majeure partie de ces revenus est de la rente (la rente foncière) qui peut être taxée sans effet négatif sur l’économie ».

« Ce n’est pas avec de telles élucubrations que l’on donnera des logements aux Français », a déclaré très sobrement et très justement le président de la Fnaim, qui rappelle que nous n’allons pas tarder à voir les conséquences de n’avoir pas pris en compte « le discours des professionnels de l’immobilier » dans la préparation de la loi Alur.

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