Immobilier : le marché ne privilégie pas les primo-accédants | L'expertise immobilière | Scoop.it

Le marché immobilier est coupé diamétralement entre deux profils d’acheteurs : ceux qui n’ont jamais été propriétaires et ceux qui ont déjà acquis un premier logement. En 2013, l’immobilier français a été marqué par ce contraste entre les primo-accédants et les secondo-accédants. Une opposition que le réseau des 500 agences Guy Hoquet l’Immobilier estime particulièrement marquée durant l’année qui vient de s’écouler.

Les primo-accédants sont exclus de la capitale, dont les prix restent élevés. Mais ceux qui n’ont jamais été propriétaires éprouvent aussi désormais des difficultés à devenir propriétaires dans les centres des grandes villes.

Les acquéreurs les plus modestes s’orientent donc à l’extérieur des cœurs des villes. Un phénomène constaté malgré la baisse des taux d’emprunt passés de 3,70 % en moyenne (pour un crédit de 100 000 euros sur 20 ans), à 3,30 % en décembre.

On constate en effet un durcissement des conditions d’octroi des banques, à cela s’ajoute la fiscalité, ainsi que la disparition du prêt à taux zéro. Un contexte qui a eu pour effet un « recul des projets d’acquisition », particulièrement pour les classes moyennes.

Maintien du marché parisien grâce à ceux qui sont déjà propriétaires



Les secondo-accédants maintiennent le marché immobilier à Paris, selon Guy Hoquet. Ce sont eux qui créent même une légère progression des prix constatée dans la capitale. S’ils représentent une part peu importante du marché, les secondo-accédants achètent des biens plus chers et plus grands. On constate en effet sur le territoire national une légère différence sur l’évolution du prix moyen d’achat, en baisse de 1 % et le prix moyen au mètre carré, qui perd 1,6 %.

Les grands absents du marché sont, selon Guy Hoquet, les secondo-accédants de résidences secondaires touristiques. L’activité est faible sur le marché de la résidence secondaire de vacances, tout comme de week-end. Pour le réseau immobilier, ce type de logement correspond à un achat plaisir et non de raison et il pâtit donc de la récession.

Le troisième profil d’acheteur est celui des investisseurs. En 2011 ils représentaient 18 % des 850 000 transactions réalisées dans l’ancien. En 2013, la part des investisseurs a fondu et ne représente plus que 14 % des acquéreurs des quelque 600 000 transactions qui ont été réalisées.